Les mégaloptères sont présents sur tous les cours d’eau, ils sont souvent confondus avec les
trichoptères. Si les berges et les alentours sont bordés ou plantés d’aulnes (aunes, vernes,
vergnes, suivant les régions), il y a de fortes chances qu’il soit présent. Une seule famille
compose cet ordre, celle des sialidés. Les sialidés portent le nom populaire de « mouche de
l’aulne ».
CYCLE DE VIE
La période des amours a lieu durant les belles journées ensoleillées du printemps, les
insectes se retrouvent par couple dans la végétation où a lieu l’accouplement. Le mâle fertilise
les œufs que la femelle garde sous son abdomen. Après la fertilisation, la femelle dépose en
plaque, « en nid-d’abeilles », tous ses œufs sur la végétation proche de l’eau. On reconnaît
facilement ces plaques ovigères grisâtres ou noirâtres sur les feuilles, roseaux, branches…
Des œufs, sortent des larvules qui tombent dans l’eau et qui nagent vers les zones calmes de la
rivière. Grosse mangeuse, la larvule devient vite une belle larve fouisseuse qui va subir
plusieurs mues au cours de son existence aquatique qui dure deux ans.
Quand vient le temps de la nymphose, la larve doit impérativement retourner sur la terre dans
les parties meubles et humide les berges. Elle creuse un abri dans lequel elle va pouvoir
achever ses métamorphoses à même la terre. Durant une semaine, l’insecte prend ses formes
définitives, un corps bien structuré, les pattes, antennes et branchies. Les ailes grandissent
dans des sacs alaires. Puis la mouche de l’aulne brise sa dernière peau protectrice et gagne
l’air libre. D’un vol malhabile, elle va se réfugier dans le feuillage. C’est déjà un insecte presque
parfait, un IMAGO, capable de se reproduire. .
LA LARVE
La tête est quadrangulaire et deux fines et petites antennes sont visibles. L’abdomen est
composé de 10 segments dans le dernier est spectaculairement allongé en forme de pointe
poilue.
LA NYMPHE
Comme la nymphe accomplit ses transformations hors de l’eau, elle ne nous intéresse pas, tout
comme le poisson.
L’IMAGO
Nous avons dit qu’il ressemble à celui de trichoptères. Mais de nombreuses différences
existent. Son allure générale n’a rien à voir avec la finesse et l’élégance des trichoptères.
Elle est pataude, bossue, ses ailes sont grossières. La mouche de l’aulne est de tonalité générale
sombre qui va du noir au brun-suie. Le port de tête est moins fier que celui des trichoptères.
La mouche de l’aulne « baisse la tête ».
Le thorax apparaît bossu tellement l’angle qu’il forme avec la tête est prononcé. Les ailes des
sialidés sont portées, au repos, repliées en V renversé sur le corps ; c’est la raison pour laquelle
ils sont souvent confondus avec les trichoptères noirâtres. Le vol est lourd, saccadé ; l’insecte
préfère marcher prestement sur la végétation pour se cacher.
Les espèces de sialidés